mercredi, novembre 09, 2005

Mes reves humides.




J’ai toujours rêvé d’un bon Onsen bien chaud au milieu d’une forêt, en plein cœur d’un Japon authentique et pas encore rongé par les néons et les Japonaises de Shibuya peroxydées passées aux UV 4 fois par jour. Ce rêve, je l’ai réalisé hier, à Hakoné, à deux heures de Tokyo. Après avoir supporté les hordes de salary man qui se rendent en troupeau au travail, après avoir été complètement compressé par ceux-ci, quand 3 sortait, 10 rentrait à chaque station, et quitté petit à petit les buildings de Tokyo pour les rizière du japon. J’ai enfin touché au but après un deuxième petit périple en train à travers la montagne. Un minuscule téléphérique nous attendait, géraldine et moi, pour nous rendre dans un ryokan accessible uniquement grâce à celui-ci, le Yamatoya Hotel.
C’était déjà magique. Mais rien ne nous avait préparé à la suite…
Après nous avoir conduit dans notre chambre, un repas gargantuesque nous fut servi. Ce ne sont pas moins d’une trentaine de plats différents qui défilèrent sur la table. Des goûts inconnus et des sensations nouvelles. Voilà le japon que j’attendais depuis toujours, à croire qu’il faille montrer patte blanche sous forme de nombreux voyages, et ainsi prouver son courage et sa vaillance avant que le pays ne vous offre quelques-uns de ses innombrables trésors.
Samurai, c’est un métier.
Vint ensuite l’heure du tant attendu bain. Un petit chemin de terre au milieu des bois me mena jusqu’à lui. Il fumait de joie de me recevoir. Je m’empressais de retirer mon surplus de vêtements, pressé de faire sa rencontre et ainsi tutoyer le plaisir que s’offrent les Japonais depuis la nuit des temps. D’abord se laver à côté, rituel indispensable bien que plutôt désagréable par la température à cette époque de l’année. Mais un onsen se mérite, et il y a des sacrifices bien minces au regard du plaisir qui vous est offert ensuite. Je venais donc me glisser dans une eau à 45 degrès qui nous arrive tout droit des entrailles de la planète.
Comment décrire ça ? Impossible tout simplement.
Sous mes yeux des montagnes rouges orangées s’étalaient et des cascades rugissaient en contre bas.
Est-ce que je rêvais ?
Peut-être.
Le revers de la médaille est que le onsen ne s’offre pas éternellement, la température de l’eau provoque une accélération cardiaque, qui, au bout de quelques minutes, devient vite épuisante et finalement très désagréable.
Ce sont donc ces instants, entre l’entrée dans l’eau et la fièvre, qu’il faut savoir savourer à leur juste mesure.
La suite n’est que succession de draps frais, de tatami, d’oreillers douillets, de sieste… Et de rêves.
Onsen, mon amour.

3 commentaires:

Blogger Charcuterie du 7ème a dit...

je note, Avril c'est loin....

10 novembre, 2005  
Blogger FatS a dit...

magnifique!!!! là je sais que tu es heureux...
et moi je sais qui j y vais la prochaine fois...vite!!!!!!

10 novembre, 2005  
Blogger Mazz a dit...

Sincèrement, j'aimerais pleurer car ta plume est plus forte que ma fierté...
(ça veut dire quelque chose au moins c'que j'viens d'écrire ?...)

11 novembre, 2005  

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