Le jeton de trop.
Moi j’aime le cinéma.
Le bon cinéma, ou du moins ce qui me semble en être. Alors autant être clair tout de suite : ce post est complètement subjectif, comme tous les autres d’ailleurs. Inutile de venir me dire « oui mais tu comprends… », non, je ne comprends rien et d’ailleurs j’en n’ai pas envie.
Si je sors le sabre cette fois-ci c’est que j’en ai assez des films de merde qui viennent polluer nos écrans. Ça fait un petit moment que ça dure, et là, force est de constater que ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Le souci avec les mauvais films n’est pas tant qu’ils existent mais qu’ils prennent la place d’autres pellicules qui auraient pu êtres bien mieux illustrés. Dans la course au plus mauvais film, bien malin serait celui qui pourrait dire quelle nation remporte le pompon, tant il en arrive de partout.
Ce que je trouve encore plus dégueulasse, ce sont les navets qui coûtent des milliards, là aussi on pourrait dire que les Américains sont champions,mais détrompez vous, les Français ne sont pas si mauvais que ça à ce jeu là. Je préfère encore un navet qui ne coûte rien, celui-ci à encore une chance de finir culte.
Les films de merde n’ont qu’un seul mérite : ils mettent en valeur les bons.
La question que je me pose souvent est la suivante : » ces films existeraient-ils si personne n’allait les voir ? ».
Évidemment au début la si prestigieuse industrie du cinéma nous servirait ses habituelles bouses en espérant voir revenir ses vaches à lait, et puis petit à petit, perdant de l’argent, elle serait bien obligée de changer son fusil d’épaule, d’offrir de nouvelles opportunités à ceux qu’elle avait refoulés d’un crachat, et finalement de moins nous prendre pour des moutons.
Combien de sombres merdes pour un malheureux bon film tant isolé ?
C’est en cela que je trouve les films des années 70 passionnants.
Radicaux, sans concessions, engagés, bruts, des patates de forains quoi…
Un après-midi de chien, Le parrain, French connexion, L’exorciste, Soleil vert, Rollerball, 2001, Délivrance, Marathon man (notés que je ne cite que des films américains)… Putain ça c’était du cinéma !
Bon j’vais pas la jouer vieux con en disant que c’était mieux avant (et pourtant), il y a de très grands films aujourd’hui, portés par des réalisateurs habités par le Cinéma et sous le jougs de pressions économiques de plus en plus fortes, ce qui rend leur film encore plus grands, mais ils sont les derniers de leur espèce.
Je ne vais pas non plus me la jouer Spartacus, moi aussi il m’arrive d’aller voir des films à la con, le plus souvent alors que je n’en sais rien avant pour ma défense, c’est rarement un crime prémédité chez moi, et bien souvent en sortant de la salle je pense à tout ce que j’aurai pu faire pendant ce temps là… comme… acheter du pain par exemple.
Si seulement les mecs arrêtaient d’aller voir les fast & furious et autres Resident evil comme des mongols ben peut-être qu’on aurait un peu plus de bons films.
Et oui, le cinéma fonctionne comme une machine à sous, tant qu ‘il y aura suffisamment d’ abrutis pour glisser un jeton dans la fente (alors qu’en réalité c’est plutôt lui, l’abruti, qui se fait pénétrer), il y aura toujours un fils de pûte derrière pour encaisser et ainsi continuer à faire tourner sa machine de mort.
Monde de merde.
P.S Ce post vaut également pour la musique, bien évidemment.
publié par Crunk Monsieur à
dimanche, avril 23, 2006
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